STATION D'EPURATION - Nouveaux raccordements Interdits

De très (trop ?) nombreux projets de développement à Saint-Valery, pourquoi pas ? La mairie ne prévoyait-elle pas 3500 habitants en 20251 ?

Mais avec quelles conséquences environnementales et risques de pollution pour les valéricains et la Baie de Somme ?

La station d’épuration de Saint-Valery n’est plus aux normes depuis plusieurs années2 sans que cela ne semble inquiéter la municipalité qui continue à autoriser de nouvelles constructions au motif qu’il n’y aurait pas de problème de traitement des eaux usées.

Or, pollution, et pas des moindres, il y en a au point que les services préfectoraux après plusieurs rappels d’obligation de mise aux normes de la station, ont décidé en 2022, face à de nouveaux programmes immobiliers, sans engagement de la commune à réaliser des travaux conséquents urgents, d’interdire tout nouveau raccordement.

Des logements en construction qui ne pourraient donc pas être occupés à leur achèvement !

En urgence, la mairie a lancé en 2022 une étude diagnostic3 des réseaux d’assainissement et de la station d’épuration et, sans surprise, cette étude a constaté de très nombreux dysfonctionnements sources avérées de réels risques environnementaux voire sanitaires.

Pour exemple, la station d’épuration a été prévue lors sa construction pour traiter les rejets d’environ 8.300 «équivalents-habitants3» ce qui correspond au traitement de 1.000 m3 par jour d’eaux usées et de 500 kg par jour de matières polluées organiques. Or, à l’été 2022, ce sont 1.200 m3 et plus de 730 kg soit plus de 12000 «équivalents-habitants»  qui sont passés chaque jour par la station, c’est à dire un excédent de près

de 50% !

Avec quelles conséquences sanitaires et environnementales pour les habitants, la faune et la flore puisque le surplus est

finalement rejeté dans la baie ?

N’oublions pas qu’à l’été 2022, le camping de la Croix l’Abbé était fermé, que la résidence et l’hôtel rue Saint Pierre n’étaient pas achevés, que le lotissement Côté Nature, Cavée Lévesque, n’était pas commencé (c’est à partir de cette opération que les services préfectoraux ont interdit tout nouveau raccordement à la station), sans oublier les permis de construire qui

continuent à être délivrés par la mairie comme si de rien n’était, pour les lotissements TWIN Promotion et Nacarat

toujours rue Cavée Lévesque, les 90 chambres de l’hôtel dans l’ancien hôpital et la réouverture accordée du camping de la Croix l’Abbé. Soit un surcroît attendu énorme de rejets en direction d’une station d’épuration déjà largement saturée.

Or, la restructuration ou la reconstruction d’une nouvelle station d’épuration dont les études préalables

viennent d’être décidées en mars 2023, demandera au mieux 5 à 6 ans. Qu’adviendra t-il en attendant l’achèvement de ces travaux ? Autoriser tout nouveau rejet durant cette période, présentera un risque majeur pour l’environnement d’une baie hautement préservée.

Enfin, pour rappel, c’est la commune de Saint-Valery qui a voté le lancement des études et apparaît devoir le faire pour les futurs travaux. Or, la commune a dû transférer ses compétences en ces domaines à la communauté d’agglomération qui est devenue seule compétente pour le faire. Est-ce à la commune et donc à ses habitants, au travers de leurs futures factures d’eau, de les payer et en a-t-elle le droit ? Pour faire face à tous ces besoins et aux futurs projets des années à venir, Il faudra doubler la capacité actuelle de la station. Le coût est estimé à environ 7 millions d’euros ce qui n’est pas négligeable… N’oublions pas aussi que de nombreuses communes4 de l’intercommunalité n’ont pas d’assainissement collectif

garant d’une bonne gestion des pollutions. Ne serait-il pas intelligent puisque des travaux devront être faits, de réfléchir à pouvoir permettre à ces communes, dans le futur, d’y être raccordées en prévoyant des extensions possibles ?

Dernière interrogation, où la station sera-t-elle construite ? Sur l’emplacement actuel si c’est possible ou à côté sur le futur parking d’entrée de ville ou autre ?

N’ y a-t-il pas un besoin urgent d’informations à recevoir de la municipalité sur ces sujets essentiels ? Car les valéricains ignorent pour la plupart ces problèmes et leurs enjeux qui relèvent de la santé publique et s’étendent au domaine de la baie, préjudiciables au développement futur de l’ensemble du site.